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Photo du rédacteurGuilain de Voltigo

La chute de Tesla

A quoi est due la chute de Tesla ? Qu'est-ce qui a bien pu provoquer cette chute spectaculaire de l'une des actions les plus rentables de 2020 et 2021 ? Son fondateur, Elon Musk, est-il responsable ? Peut-il, à lui seul, détériorer fortement la réputation de Tesla ?


Le plongeon de Tesla

Même si Tesla reste le constructeur automobile le mieux valorisé de la planète, il ne pèse plus que 500 milliards de dollars en capitalisation boursière, soit un plongeon de 65 % par rapport au sommet atteint le 3 janvier 2022, lorsque l'entreprise était évaluée à plus de 1 200 milliards de dollars. Pour l’heure, rien ne semble stopper sa chute. Tesla était, il y a encore six mois, la figure d'exception dans le secteur automobile.


Certes, l’économie n’est plus aussi florissante et la majorité des entreprises cotées en bourse a aussi souffert ces derniers mois, mais cela ne suffit pas à expliquer ces difficultés.


Afin de vider ses parkings de stockage, Tesla diminue ses prix. Les offres sont différentes selon les pays. Une offre restait tout de même similaire partout : 10 000 km de supercharge gratuite pour toute voiture livrée avant le 31 décembre.

En plus de cette offre, pour la première fois, Tesla a proposé une remise de 3 000€.


Même la “Model Y Propulsion” lancée en Europe à la fin de l’été a bénéficié de cette réduction. Et avec 3 000 € de moins sur son tarif de base, elle passait sous la barre des 47 000 €, ce qui la rendait éligible au bonus écologique maximal de 6 000 € en France. Cette accumulations de rabais est surprenante, car jusqu’à maintenant Tesla ne faisait aucune concession sur les prix. L’entreprise aurait tout de même essayé de faire croire à un bug; mais des clients ont réellement reçu une facture finale à ce prix, défiant toute concurrence. Cette stratégie ainsi que la baisse des ventes trahissent peut-être un problème profond pour le constructeur.


Les raisons d’une telle chute

Etant donné que la valorisation de Tesla était basée sur le potentiel futur du constructeur, l’entreprise était souvent désignée comme la plus surévaluée à Wall Street. C’est pour cela que, lorsque les perspectives économiques de Tesla se sont ternies au cours de l'année 2022, le potentiel de croissance de Tesla s'est également assombri.

Il ne faut pas oublier que même si Tesla est valorisée aujourd’hui à 500 milliards de dollars, dans le même temps, les trois grands constructeurs automobiles allemands Volkswagen, Mercedes-Benz et BMW ne totalisent que 215 milliards de dollars.


Au-delà du contexte économique global de Tesla, il faut prendre en compte l’acquisition de Twitter par son PDG: Elon Musk. Afin de financer l’achat de Twitter, il a vendu des actions de Tesla pour plusieurs dizaines de milliards de dollars depuis le début de l’année. Il est l’un des plus gros actionnaires et ces ventes massives conduisent à une baisse mécanique du cours de l’action. De plus, depuis son rachat, l’image d’Elon Musk a été grandement ternie. En effet, il a licencié plus de la moitié des salariés du réseau social, il s’en est pris publiquement à Tim Cook, il a décidé de lui-même de la restauration du compte de Donald Trump et il a même suspendu le compte pistant les trajets de son jet privé...


Ainsi, on peut s’inquiéter de l’image publique d’Elon Musk au niveau de Twitter et de la chute des actions de Tesla.



Le futur de Tesla

Tesla doit publier ses chiffres de livraison et de production pour le quatrième trimestre, juste après le Nouvel An, et ils pourraient être décevants.

Tesla espère remonter en bourse avec son nouveau projet du robot Optimus qui aurait un énorme potentiel. Pourtant, certains initiés de l'industrie de l'IA et de la robotique se sont moqués du premier prototype, du prix et du calendrier présentés par Elon Musk. Des experts ont estimé que la présentation de Tesla n’était pas à la hauteur de leur attente, et que l’entreprise avait encore un long chemin à parcourir avant d’espérer pouvoir commercialiser son robot.


Le plongeon boursier de Tesla était relativement prévisible, en effet, les entreprises dont la valorisation est irrationnelle ont tendance à réaliser des chutes plus spectaculaires que la moyenne.

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