
Le modèle de la mobilité urbaine traditionnelle s'efface peu à peu, afin de laisser place à un nouveau paysage. En effet, Les moyens de déplacements ont déjà commencé à se modifier au sein des villes.
Les moyens de déplacement ont déjà commencé à se modifier au sein des villes...
Aujourd’hui un citadin, utilise environ trois moyens de déplacements différents. Il va choisir en fonction de son besoin ; nous retrouvons souvent le schéma type qui est le métro pour une longue distance, son propre vélo ou son scooter pour une distance moyenne et la trottinette en libre-service pour une distance courte. Il faut prendre en compte le fait que les dirigeants des villes mettent l’accent sur le développement des voiries pour les vélos, les trottinettes, les véhicules écologiques en libre service...
Nous avons pu voir durant ce premier tour des élections municipales que la mobilité écologique était au centre du débat.
Chaque candidat multipliait les propositions pour avoir l’air plus vert que ses adversaires…Une "guerre" au tout voiture, la végétalisation des villes et les créations d’espaces verts étaient au centre de tous les programmes.
Je pense que si chaque parti s’est découvert une fibre écolo, c’est que le sujet est devenu un véritable enjeu électoral. Le dérèglement climatique, la pollution, la fonte des glaces ou la disparition de la biodiversité frappent l’opinion. Dans les urnes, le vote vert est devenu une réalité lors des Européennes de juin.
Des aides financières mises en place
L'Etat a mis en place ces bonus écologiques afin de créer une incitation financière à l'achat d'un véhicule électrique. Ces aides sont disponibles tant pour les particuliers que pour les professionnels. Par exemple lors de l’achat d’un scooter électrique de 2000W à Paris, un particulier peut recevoir 900€ d’aides et un professionnel jusqu'à 1500€.
Elles sont complétées par d'autres avantages comme l'exonération de la taxe sur les véhicules de société ou encore de taxe sur la carte grise.
Depuis le 1er janvier 2018, le dispositif dit "prime à la conversion (PAC)" est nettement renforcé. Désormais, les vieux véhicules essence et diesel ouvrent droit à une aide à l’achat d’un véhicule plus récent.

Vers des transports collaboratifs et / ou autonomes
Abandonner le modèle de la voiture individuelle et se tourner vers un modèle de véhicules partagés à la demande pour optimiser leur utilisation semble donc une évolution logique et souhaitable. Cela fait d’autant plus sens que ces nouveaux modèles électriques seront en mesure de rouler sur de plus longues distances et plus longtemps.
Il existe un modèle encore plus avancé, dans lequel le véhicule n’appartient plus à un individu qui le loue ou le partage temporairement avec d’autres, mais à des organisations privées ou publiques, qui organisent les trajets entre plusieurs passagers. On se rapproche ici d’une logique de transport public.
L’évolution vers une mobilité urbaine avec des voitures autonomes parait inéluctable, même si celle-ci reste tout de même encore ambitieuse et lointaine. Il faudra encore plusieurs décennies avant que cette approche du transport soit déployée à grande échelle.
L’action publique et collective urbaine est confrontée à une double injonction contradictoire : elle doit garantir l’accès à la mobilité pour tous, tout en cherchant dans le même temps à réduire les mobilités individuelles motorisées.
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